Mille librairies
Selon la formule consacrée, nos livres sont disponibles dans toutes les bonnes librairies. Et grâce à la loi sur le prix unique du livre, il y a en France un tissu aussi riche que varié de librairies indépendantes de grande qualité. Ce sont ces librairies que nous avions envie de vous faire découvrir ici – dans une sorte de promenade où l’on rencontrera des personnalités bien trempées et des espaces singuliers où trouver son bonheur… de lire.
Coups de cœur des libraires
« Toute une époque réincarnée
de manière magistrale. »
Alexandre, librairie Port Maria - Quiberon
« Sur la plage on trouve des trésors, et dans les librairies des pépites. En voici une. L’histoire est contée par Pete, un enfant de 10 ans qui va passer quelque temps avec son père, un écrivain sans le sou, un peu fantasque, très à l’écoute et désireux de transmettre à son fils sa passion pour l’art, l’écriture, et l’amour des choses simples de la vie. On oublie parfois combien il est important de s'arrêter, de s’accroupir et de regarder les petits cailloux et les coquillages. William Saroyan nous ramène délicatement à ce regard d’enfant, à ce temps qui défilait différemment, et nous offre une jolie image d’un père présent, aimant et dont le caractère un peu fou n’est que le reflet de la joie brûlante d’être vivant.
Un bijou à lire et à offrir ! »
Le Failler – Rennes
Libralire recommande Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer.
« Errance.
Jonas a perdu le goût de vivre; il est déterminé, la seule solution c’est mourir. Le problème est de procéder à cette éviction dans une relative discrétion. Il serait en effet d’un goût douteux d’imposer à sa fille, qui n’est pas vraiment la sienne, ou à son ex épouse la vue de sa désespérante dépouille. Avec pour unique bagage une chemise rouge et une boîte à outils notre héros décide de provoquer le destin et s’embarque pour un voyage peu ordinaire : il s’envole à destination d’une contrée lointaine non identifiée ravagée par la guerre dans laquelle il y a fort à parier qu’il rencontrera la Dame en noir sans encombre. Mais c’est précisément au contact des meurtrissures d’autrui qu’il va apprendre à panser ses blessures, baigné dans un univers dévasté il va peu à peu se construire.
Le récit délicat et tendre d’une âme vacillante en quête d’identité; un roman tendre tout en finesse sur le pouvoir de la solidarité. » Rosalie, librairie L’Armitière — Rouen
« Une densité étonnante, un brin mélancolique mais lumineux comme savent l’être les paysages de montagne entre ubac et adret… Le chemin parcouru par Carmen et Noële est beau, même si ardu, et la sauvagerie de la "Géante", ce mont qui envahi le paysage, attrape le lecteur dans cette quête impossible de deux femmes à vouloir combler les béances de l’absence. Mais comme tout ce qui brille peut finalement être de l’or, fut-il des fous, peut-être tous ces efforts ne seront pas vain… Peut-être ? » Fred, librairie L. Durance — Nantes
« Malgorne a toujours vécu dans le domaine des Descenderies, un sanatorium qui abrite un magnifique labyrinthe d'arbres, près de falaises surplombant une mer souvent déchaînée. Peirdre erre près des côtes , et sonde la mer depuis le sémaphore où elle vit. Se rencontreront-ils ?
Avec une magnifique écriture poétique, l'auteur nous emporte dans son univers mystérieux et mélancolique... Un petit bijou à savourer... »
Librairie Le Phare - Paris
« Des confins de l’édition ressurgit un texte étonnant et kafkaïen à souhait, une nouvelle preuve que les bons textes ne disparaissent jamais complètement des mémoires. Sans cesse réédité depuis sa parution en 1970, notamment chez Denoël, le livre est repris dans la collection de poche des éditions Zulma.
Cette version reprend la traduction de Judith et Pierre Karinthy. En revanche, le texte est précédé d’une présentation d’Emmanuel Carrère, lecteur éclairé qui ne pouvait passer à côté d’un texte de cette importance. L’histoire est simple. Budaï, personnage érudit et polyglotte, s’envole pour Helsinki. Le professeur est attendu à un congrès de linguistique. Suite à une erreur d’aiguillage, l’avion prend une mauvaise direction, mais Budaï, épuisé par le travail, s’endort pendant le voyage et ne se rend compte de rien. Ce n’est qu’une fois arrivé qu’il réalise qu’il n’a pas atterri en Finlande, mais dans un pays mystérieux. Lui, le linguiste maîtrisant douze langues, ne comprend pas le langage de cette nouvelle contrée. Il est complètement perdu dans ce lieu où tout lui est devenu étranger. La ville dans laquelle il a « échoué » est un espace si tentaculaire et surprenant qu’il est contraint pour se déplacer de suivre le flot des anonymes qui vont et viennent à longueur de journée. Désorienté, il ne sait que faire pour survivre à cette épreuve. Au bout de quelque temps et faisant preuve d’une exceptionnelle résistance, il essaye de s’approprier le nouvel idiome. En vain. Le peu d’argent qu’il a conservé lui permet de louer quelque temps une chambre, d’où il sera finalement expulsé faute de moyens. Quoi qu’il en soit, cet apparent havre de paix devient au fil du temps une véritable prison. Budaï n’a dès lors qu’une obsession, la fuite. Il veut récupérer son passeport et trouver une issue. Même l’amour d’Épépé – c’est-à-dire tour à tour Dédé, Edédé, Diédiédié, Tété, Bébé, Vévé, son prénom changeant au gré des prononciations –, la liftière de l’hôtel, ne le soulage que provisoirement de son désarroi. C’est un amour violent, sans partage et donc voué à l’échec. Dans ce roman, tout est affaire de flots et de rivières. Le protagoniste, un homme éduqué, quitte les rives du Danube pour une terra incognita. Il dérive au fil du récit, incompris et coupé de sa culture natale. Il essaye d’apprivoiser l’inconnu sans y réussir. Faut-il y voir une parabole de la condition humaine ? Ou bien une fable plus politique ? La force de ce texte est de rester ouvert à plusieurs interprétations. C’est le courant de l’eau qui donne la clef du récit, mais il est aussi un motif d’espoir pour le protagoniste, qui s’imagine suivre le courant afin de gagner l’océan. « Son eau aussi est lente, peu profonde et étroite, on l’enjambe en deux pas, mais il a beau n’être qu’un minuscule et modeste cours d’eau, tôt ou tard il rejoindra une rivière, un fleuve, qui à son tour débouchera un jour quelque part dans la mer ». L’océan symbolise un possible retour à la mère patrie, à la liberté. Digne héritier du célèbre écrivain Frigyes Karinthy, Ferenc a su se faire une place dans la littérature mondiale. Il est probable que l’invasion de la Hongrie par les Russes en 1956 a laissé quelques traces chez lui. Rendons grâce aux éditions Zulma d’avoir publié ce texte en poche, qui vient enrichir un catalogue déjà exigeant. » Guillaume Le Douarin, librairie L’Écume des Pages — Paris
Augustin Harbour, il y a 40 ans, vécut une étrange période, dans un lieu encore plus étrange : une oasis où l’on arrive de n’importe où, et de n’importe quand. Dans ce microcosme mondial et atemporel se sont développés des rites et des pratiques que notre héros se fera un devoir de détailler et d’assortir d’autant de dessins. Carnet de voyage imaginaire foisonnant, ce livre est aussi celui du monde intérieur d’un érudit farceur. Unique et un très bel objet. » Olivier L’Hostis, librairie L’Esperluète — Chartres
« Face à la sombre réalité de notre présent, le philosophe croate Srećko Horvat signe un appel percutant et radical à l’action : avec enthousiasme, il ouvre la voie à un nouveau monde possible. Un essai original et plein de surprises ! » Librairie de Paris
« L’auteur nous fait glisser entre monde réel et ésotérique, sur les traces des derniers indiens de leur clan, au travers de leurs croyances et vers leur fin annoncée.
Un roman engagé et prenant, à la plume acérée, qui nous plonge dans une cosmogonie fantastique et sur un thème des plus actuel. » Librairie Livresse — Villeneuve-sur-Lot
« Une allégorie de la société de consommation où règnent culte de
la minceur et tyrannie des réseaux sociaux. Une plume d’une virtuosité incroyable. Un texte d’une force insoupçonnable. Une fin terrible, mais parfaite. Manger l’autre vous happe, littéralement, puis vous
hante. Epoustouflant ! »
Aurélia, librairie La Rose des Vents - Dreux