Coups de cœur des libraires
« La jungle de Banerji, ses habitant.e.s, sa faune, sa flore et ses dieux m’ont envoûtée. L’écriture est belle. Assise à mon bureau, mon café a pris l’odeur du jasmin, j’ai vu le dieu Tarbaro se dressé devant ma porte, mes pâtes sont devenues de la farine de pois chiche et les miaulements de mon chat le feulement d’un tigre dans la nuit.
Le regard de Banerji sur le monde qui l’entoure — plantes, animaux humains et non-humains, lumière, ambiance — est d’une bienveillance telle que tout devient superbe.
Évidemment, quelques passages font un peu tiquer : regard sur les femmes, sur les castes, sur les « peaux noires » etc. Mais la postface permet de comprendre que ce qui semble être un vieux relent de pouvoir patriarcal et raciste n’est que le reflet d’une époque - et qu’en celle-ci, Banerji a les bras grands ouverts vers l’autre. » Laurence Lourdel, librairie Les Carnets d’Albert — Sallanches
A lire ! » Librairie À livre ouvert - Le Rat Conteur — Woluwe-Saint-Lambert (Belgique)
« Satyacharan, jeune diplômé, se voit confier un poste de manager dans une forêt du district de Purnea dans l’État indien du Bihar. Sa tâche consiste à choisir des métayers à qui il attribuera une parcelle de territoire afin qu’ils la rendent cultivable.
Les premières semaines qui suivent son installation au cœur de cette jungle immense, la solitude s’empare de ce calcuttien nostalgique du tumulte urbain . L’importance de la tâche à accomplir n’empêche en rien le désœuvrement de l’envahir face au déracinement et à l’isolement qu’il éprouve. Cependant au fil de ses promenades et de ses rencontres, on découvre un homme curieux et généreux, prompt à l’émerveillement.
L’amour que Satyacharan finit par porter à ce joyau naturel l’amène à s’interroger sur le bien- fondé de sa mission qui n’est ni plus ni moins celle de le faire disparaître. Des interrogations datant de la fin des années 30, qui ne sont pas sans faire écho aux préoccupations actuelles.
De la forêt est le récit de son enchantement, c’est un voyage littéraire ensorcelant où notre imagination se colore d’une flore luxuriante, nous enivrant d’odeurs inconnues. Un territoire peuplé d’une faune sauvage à laquelle les peuples autochtones se soumettent au détriment de leur survie pour échapper à l’extrême pauvreté. Chaque personnage rencontré est une histoire extraordinaire témoignant de la force de vie qui les habite pour faire vivre leurs rêves, leur famille.
Une évasion littéraire plus que recommandée pour dépasser les frontières. » Anne-Laure, librairie Le Failler — Rennes