Roman traduit de l’espagnol (Argentine) par François-Michel Durazzo – Nouvelle traduction
Prix Planeta
Coups de cœur des libraires
« Véritable chronique en diable d'un fait divers sanglant et épique.
Dans les années 60 à Buenos Aires on braque un convoi de fonds. Des voyous chargés comme des mules Afghanes. Pas de loi pas de foi. On tire sur ce qui se met en travers de la route. Et si l'horizon est en enfer alors Bébé Brigione, Dorda et Le Corbeau iront crécher en enfer.
L'écriture de Ricardo Piglia, c'est comme lire la chronique judiciaire dans le canard local mais avec l'impression inouïe de se retrouver au cœur même de la chronique, un Alice au pays des faits divers.
C'est de l'écriture à balles réelles, avec vision de nuit et détecteur de mensonges.
Ça fourmille de détails, chaque protagoniste de l'histoire se voit tailler un costard sur mesure. Personne n'est oublié. La construction est telle qu'on se balade d'un personnage à l'autre sans même s'en rendre compte.
Chaque action tonitrue comme si elle se passait là ! face à nous.
Ça grésille ça grouille ça se fait la cavale à fond de train et c'est tout juste si on n'entend pas siffler les balles après qu'elles nous ont effleuré le visage.
Une reconstitution aux petits oignons qui nous plonge comme en caméra embarquée. Dantesque haletant fou et sanguinaire, politique, social et démesuré. Ça se passe dans les tripes parce que tous, les flics et les braqueurs, se livrent un combat de boxe sans merci.
Voilà, une master class d'écriture en immersion pour un sacré bon bouquin bien noir ! »
Fabien Bernier, librairie Decitre - Grenoble
L’histoire. Un braquage, une cavale, trois malfrats qui finissent piégés comme des rats dans un appartement uruguayen, cerné par la police.
On pense ici à De sang froid. Car, comme Capote, Piglia tente d’appréhender les motivations, les mobiles des malfaiteurs. L’auteur ne se limite pas à une simple chronique policière. Par le biais de témoins, d’archives qu’il a consultées, il ponctue le récit d’incursions dans le passé des personnages, attendrissant le lecteur confronté ici à des individus ultra dangereux car acculés, désespérés, ayant la violence comme ultime recours. En tentant de maîtriser un destin pourtant tout tracé, ces truands renoueront avec le mythe du bandit de grand chemin (la bande à Bonnot, Bonnie Parker et Clyde Barrow), ici opposé à une police aux méthodes des plus expéditives, bras armé d’un régime totalitaire.
Violence, désespoir, mort, sexe, défiance, cocktail détonnant pour un sombre récit social. Bien plus qu’un polar !!! » Thomas, librairie des Halles — Niort
Tirant le meilleur parti de ce fait divers qui a défrayé la chronique à Buenos Aires en 1965, Piglia nous plonge dans la mythologie de la violence sud-américaine. » Quentin Schoëvaërt-Brossault, librairie Atout Livre — Paris
Inspiré de faits réels, le roman noir de Piglia, auteur majeur de la littérature argentine, détonne par sa violence brute, retranscrite par des portraits psychologiques profonds, un style réaliste, puissant, qui fascine et nous emporte dans les bas fonds de la société argentine et les noirceurs de l’âme humaine. » Cyril Dewavrin, librairie Detrad - Cadet — Paris
S’appuyant sur une enquête minutieuse, R. Piglia reconstitue cette cavale dans un style sec, nerveux, étroitement collé à l’action, les plongées introspectives dans l’esprit de ces hommes pris au piège apparaissent alors comme des respirations dans le rythme suffocant du récit.
Dans un acte final qui apparaît comme le symbole nihiliste du panache de ces hommes, R. Piglia, figure du polar argentin, construit la légende de braqueurs qui n’ont rien à envier à celle de grands noms du grand banditisme américain des années 30 et signe avec Argent brûlé un roman noir de haut niveau. » Sébastien Balidas, librairie Richer — Angers