Mais leurs yeux dardaient sur Dieu« C’est sans doute l’un des romans-évènements de cette rentrée, pour la beauté de son texte, sa déjà longue histoire (il est paru en 1937), et le défi de sa traduction aux éditions Zulma. Their Eyes Were Watching God est un roman écrit par une femme afro-américaine, redécouvert dans les années 1970 où il connaît depuis un succès aussi fulgurant que durable. Il relate l’histoire de Janie, une jeune femme noire en floraison, élevée par sa grand mère qui a connu l’esclavage et pour qui “la femme nègue c’est elle la mule du monde, pour tout ce que j’en ai vu”. Aussi elle décide de marier sa petite fille à Logan Killicks qui possède, en plus de ses quelques lopins de terre, une sécurité à offrir… Mais Janie se questionne : ’le mariage commandait-il à l’amour comme le soleil au jour ?" Pétrie d’ardeurs et d’attentes, elle est vite déçue par le rustre Logan. Auprès de Joe Starcks avec qui elle s’enfuit, les désillusions sont plus lentes à venir. Ambitieux, il devient l’un des premiers gouverneurs noirs d’une petite bourgade, et Janie se trouve peu à peu étouffée dans le rôle d’épouse du maire autoritaire. Il faudra attendre Tea Cake pour que Janie connaisse le grand amour : "ses foulées pressant la terre semblaient en extraire le parfum du monde (…) Une senteur d’épices le drapait. Il était un regard de Dieu." Dans le village on cancane, mais qu’importe puisque le chant puissant que Janie espérait résonne en elle. Au delà d’être un portrait sensible et bouleversant de l’émancipation d’une femme, Mais leurs yeux dardaient sur Dieu est le fruit d’une traduction remarquable portée par Sika Fakambi qui a inventé une nouvelle langue pour rendre la musicalité du Black American English, cet anglais parlé à la croisée de multiples cultures. Sans conteste le plus beau roman que j’ai lu cette année. » Librairie-Café La Suite — Versailles
Enfant de toutes les nations – Buru Quartet II« Encore une magnifique réalisation des éditions Zulma qui nous ouvrent des mondes littéraires incroyables ! » Lucile, librairie-café La Suite — Versailles
Une empreinte sur la terre – Buru Quartet III« Encore une magnifique réalisation des éditions Zulma qui nous ouvrent des mondes littéraires incroyables ! » Lucile, librairie-café La Suite — Versailles
Le Vieux Jardin« Conseil de lecture pour l’été : une poignante histoire d’amour entre un opposant politique et une artiste peintre sous le régime dictatorial coréen. Tout est juste dans ce roman puissant et poétique. » Librairie-Café La Suite — Versailles
La Somme de nos folies« Au nord de Kuala Lumpur se situe un village pour le moins pittoresque, cerné par deux rivières et trois lacs qui l’inondent sans arrêt. Faut-il être courageux, entêté, ou juste un peu fou pour vivre là ? Sans doute tout cela en même temps, à l’image de l’impétueuse Mami Beevi qui décide de profiter de la énième inondation pour rendre la liberté à son poisson trop à l’étroit dans son bocal. Les enfants s’amusent à dériver sur les flots dans des woks géants, Ismet le potier se frotte les mains de la belle partie de pêche qui s’annonce, tandis que s’apprête à débarquer Mary Anne, une orpheline de 11 ans, recueillie par Mami Beevi suite à des circonstances familiales malheureuses. La vie peu ordinaire de ce village est croquée tour à tour par Auyong, un vieux directeur chinois d’une conserverie de litchis, grand ami de Mami Beevi, et le regard canaille de Mary Anne. Follement amusant, dépaysant et instructif, Shih-Li Kow nous plonge dans le grand bouillon multiculturel de la Malaisie actuelle, entre archaïsme et modernité. Une invitation réjouissante au voyage, véritable gourmandise en cette rentrée littéraire. » Librairie-Café La Suite — Versailles
La Divine Chanson« Un hommage au musicien-poète noir américain Gil Scott-Heron disparu en 2011. Qui rend cet hommage ? Ah, surprise, c’est tout le bonheur de ce roman... Et je vous promets des pages malicieuses, déchirantes et poétiques ! Un grand coup de cœur de janvier ! » Librairie-Café La Suite — Versailles
Le Garçon
« Il faut user de ce terme avec parcimonie, pourtant je n’hésiterai pas à qualifier ce roman de chef d’œuvre. Par son ampleur romanesque tout d’abord : voici plus de 500 pages où l’on suit la trajectoire du Garçon, de 1908 à 1938. Le garçon, on ne lui connaît pas de nom, pas de prénom : il a grandi seul avec sa mère, à l’état sauvage, dans une contrée reculée de France. De sa voix, on n’entendra pas une seule fois le son tout au long de sa vie, car si le garçon comprend le langage, il ne le parle pas. Le roman débute alors que le garçon porte sa mère mourante sur son dos (…) Dès lors le garçon quitte l’abri qu’il a toujours connu, marche pendant des jours jusqu’aux limites de son territoire et franchit le seuil d’un nouveau monde, celui des premiers hameaux et hommes qu’il découvre alors. Ayant le défaut d’être différent, il se heurte à la suspicion des villageois ; le voici de nouveau sur les routes, à reprendre le chemin de l’errance et des rencontres…parfois lumineuses. Ainsi le tonitruant Brabek qui sillonne le pays à bord de sa roulotte, et plus tard Emma…ah, Emma, « une femme qui sera pour lui sœur, amante et mère » tandis que la Grande Guerre le plonge trop vite dans la plus grande violence. Les soubresauts de l’histoire ne cesseront d’emporter le garçon vers d’autres rives… La grandeur de ce roman ne pourrait tenir qu’à la richesse des thèmes explorés. Mais il l’est aussi par son écriture éblouissante, virtuose, d’une puissance visuelle à vous faire frissonner de la tête aux pieds. Il l’est enfin par sa construction narrative totalement maîtrisée, jamais convenue ni attendue, qui alterne accélérations dans le temps et instants suspendus qui s’étirent sur plusieurs pages avec grâce et poésie. Une lecture rare et inoubliable. » Librairie-Café La Suite — Versailles
Le Monde des hommes – Buru Quartet I« Encore une magnifique réalisation des éditions Zulma qui nous ouvrent des mondes littéraires incroyables ! » Lucile, librairie-café La Suite — Versailles
La Géante« La nature grandiose, la poésie, les émotions vives, l’écriture toute singulière (quelle grande voix !) m’ont envoutée. » Lucile, librairie-café La Suite — Versailles
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